Le monde chinois 1. De l'âge du bronze au Moyen Âge. 2100 avant J.-C. - Xème siècle après J.-C. par Jacques Gernet

Titre : Le monde chinois 1. De l'âge du bronze au Moyen Âge. 2100 avant J.-C. - Xème siècle après J.-C.
Auteur : Jacques Gernet
Éditeur : Armand Colin 2005 (1972)
Pages : 380
Je suis finalement arrivé au bout de cette série de trois livres écrit par Jaques Gernet (à l'origine en un seul tome). Je les ai pris à rebours, du thème le plus récent jusqu'au plus ancien. Ce premier tome se concentre sur une très large période puisqu'elle inclut près de 3000 ans d'histoire. Comme le dit lui-même l'auteur, il est impossible d'entrer dans le détail de tous les mouvements de cette longue histoire mais on peut avoir une vision globale de ceux-ci et des changements sociaux et religieux. Ce tome 1 contient deux parties divisées en 4 livres selon la division adoptée par l'auteur.
La première partie se concentre sur l'antiquité. Elle commence à l'âge du bronze. L'auteur y examine comment une civilisation que l'on pourrait qualifier de chinoise se constitue petit à petit sur un vaste territoire. Il montre la création des dynasties princières et royales qui se combattent jusqu'à ce que la création d'un état centralisé deviennent pensable, et pensé. Autours de cette révolution intellectuelle se forme une unification guerrière de royaumes qui permet la prise de pouvoir du premier empereur.
La seconde partie, bien plus longue, est composée de 4 livres et 9 chapitres. Elle concerne le Moyen Âge chinois, si l'on peut parler ainsi. Cette partie permet de comprendre comment l'état centralisé antique perd, petit à petit, son contrôle sur le territoire ce qui permet à de nouvelles dynasties et de nouvelles pensées politiques de prendre le pas sur les anciennes. Avant que celles-ci ne perdent aussi le contrôle du monde politique et du territoire. Régulièrement, l'état central ne réussit pas à imposer son pouvoir. C'est l'une de ces crises que traverse la dernière dynastie avant ce que Gernet nomme les Temps Modernes. Ces crises sont aussi visibles au sein de la pensée politique et religieuse. Gernet examine en particulier la force du bouddhisme mais aussi les critiques d'une religion jugée étrangère qui questionne les pratiques antiques de la civilisation chinoise.
Au finale, ces trois tomes offrent une histoire cohérente du monde chinois avec ses modifications politiques et sociales. L'auteur ne prétend ni offrir un texte complet ni avoir terminé l'étude de la Chine. Même si les nombreuses rééditions de ces trois livres montrent que celui-ci a atteint un statut important, ils souffrent tout de même d'une certaine ancienneté. En particulier, le tome 3 est bien moins important que les deux autres et mériterait une mise à jour qui ne se fera jamais.
Image : Éditeur